Cantique de Quelven
Cette composition, très
populaire, a largement dépassé le cadre
régional. Voici quelques éléments qui vous
permettront de mieux l'aborder (avant de
vous mettre au Breton !)
LE TEXTE :
En vers -20 strophes - On remarquera la
découpe peu usuelle: 7+ 6 = 13 pieds
Il a été écrit par François-Marie Falquérho
(1854 -1917 ), prêtre du diocèse de Vannes.
Cet écrivain inaugura l'orthographe
phonétique et fut tenu en haute estime par
P. Le Goff, linguiste ayant passablement
renouvelé l'approche de la langue Bretonne
Vannetaise.
Son cantique remplace la composition
précédente qui remontait à 1781 et
comportait 28 strophes dont la qualité
sémantique n'était pas des plus heureuse. Le
nouveau cantique fut chanté la première fois
à Quelven pour le pardon du 15 Août 1889.
La plupart des cantiques comportent de très
nombreux couplets, car ils sont utilisés
lors des processions.
Leur fonction catéchétique, ou lors des
missions, est tombée en désuétude. Leur
exploitation actuelle se confine aux pardons
et aux messes (depuis 1945) .
Bien que situé dans l'Arcoat (terres),
certains couplets (15° et sq.) font
référence à l'Arvor (mer). L'édifice
conserve d'ailleurs une grande maquette ex
voto du navire remémorant cet événement.
MUSIQUE :
Le 1° cantique utilisait sans doute déjà la
mélodie actuelle. L’indication Ton Quelven
figure en effet dans un recueil de 1856.
La plus ancienne trace notée du timbre
apparaît à ce jour dans une compilation
morbihannaise de 1843. Mais c’est en 1855
que l’on retrouve dans le recueil noté de
l’abbé Le Mouël, au n° 83, la mélodie
proprement dite au caractère tonal bien
affirmé. Ici la tonique de Sol M apparaît en
anacrouse pour débuter le chant.
Ce timbre se diffusera très largement. Il
sera exploité par sœur Anne de Mesmeur en
1865 pour le Folgoët. Il sera aussi utilisé
dès 1866 par Camille Saint Saëns dans sa 1°
rhapsodie sur des cantiques bretons (op. 7)
écrite lors de sa visite à Sainte Anne la
Palud.
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Cantique
en l'honneur de Notre Dame Marie
de Quelven
Refrain:
A
tes enfants chéris,
O Vierge de Quelven
Jette un regard de compassion,
écoute nos prières
Garde nous en tout temps
Et qu'à l'heure dernière
Tu emportes tous tes Bretons au
royaume du ciel.
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